La Salle Wagram est l'ultime gardienne de la mémoire du temps des grands bals de l'époque Napoléon III. Sa légende débute après la défaite de Waterloo et l'exil de Napoléon sur l'île de Sainte-Hélène en 1815, année de l'ouverture du Bal Dourlans par Jean-Antoine Dourlans, simple cocher. A l'époque, le quartier est situé en dehors de Paris, entre la barrière de l'Etoile et la barrière du Roule. Comme dans le quartier de Bercy, les guinguettes échappent aux taxes sur le vin.

Au fil du temps le lieu se transforme, devient le Bal de l'Etoile puis le Bal Wagram après l'ouverture de l'avenue de Wagram sur le tracé de l'enceinte des Fermiers généraux en 1864.

En 1865, Gaston-Louis Dourlans, troisième du nom, fait édifier la Salle Wagram que nous connaissons aujourd'hui par Alphonse Fleuret, architecte. Pendant le 2nd Empire, la Salle Wagram est avant tout une Salle de bal.

En 1899, Gaston-Louis Dourlans lègue la Salle à l'Institut de France. De Salle de bal, elle devient un lieu de fête, de rassemblement, véritable reflet de l'histoire.

Après le temps des bals, un nouveau chapitre de son histoire s'ouvre. La Salle Wagram devient le lieu de rassemblements culturels et de tous les combats, politiques et sportifs.

Salons d'antiquaires, ventes aux enchères, banquets et débats parlementaires animent les lieux durant tout le XXème siècle. Conservant son caractère polyvalent qui fait la joie des Parisiens, la Salle Wagram accueille dans le même temps le Salon du Cycle, comme la première Exposition Automobile de Paris.

En 1900, Jules Guesdes et Clara Zetkin montent à la tribune du Congrès Socialiste International. En 1937, Marcel Cerdan gagne l'un de ses premiers combats en France au bout de dix reprises. Lino Ventura, Champion d'Europe de lutte gréco-romaine s'y produit en 1948 dans des combats de catch, précipitant ainsi la Salle Wagram au Panthéon des lieux mythiques de la capitale.

Son acoustique exceptionnelle en fait l'un des studios d'enregistrement les plus appréciés des meilleurs musiciens et chanteurs Carl Schuricht y enregistre la première intégrale des symphonies de Beethoven, Sidney Bechet y donne son ultime concert et Maria Callas y enregistre quelques-uns de ses plus beaux disques, dont la Tosca de Puccini et Carmen de George Bizet.

De même la magie et le charme de cette salle incitent nombre de cinéastes à tourner des films publicitaires ou des longs métrages dont certaines scènes de bals rendues célèbres dans l'Amant de Jean-Jacques Annaud (1992). Claude Lelouch (Un homme et une femme, 1966), Bertrand Bertolucci (Le dernier tango à Paris, 1972), plus tard Bertrand Blier (Tenue de soirée, 1986) avec Gérard Depardieu illustrent notre propos sur l'attrait qu'exerce l'atmosphère de ce lieu sur le monde des Arts.

Cette salle gagne également la faveur des grands noms de la Haute Couture et du Prêt-à-Porter car le mystère de ses décors et de ses fresques se prêtent harmonieusement aux présentations de Collections de Mode ainsi qu'à toutes formes de Création Artistique.

La Salle Wagram a su traverser le temps, suivre le rythme de la vie parisienne, ses goûts, ses modes, ses passions, et renaître aujourd'hui dans le plus pur respect de ses origines.

Classée monument Historique, la Salle Wagram, entièrement rénovée, a conservé ses décors d'antan tout en intégrant les équipements techniques de dernière génération.

En journée comme en soirée, ce lieu unique se métamorphose au grès de vos besoins, de vos envies, selon la typologie de vos manifestations.

Sa hauteur sous plafond spectaculaire et sa capacité d'accueil en conférence, en repas assis ou en cocktail vous permettront de créer des événements prestigieux et de grande envergure, grâce à la modularité de la salle Montenotte.

Son histoire, son infrastructure et sa situation font de cette salle, un lieu idéal pour vos conventions, congrès, soirées de gala, conférences, défilés de mode, lancements de produits, salons, de jour comme de nuit.